PlantesBio-Indicatrices

Comprendre un sol par son couvert végétal…

Issu d’un savoir empirique au cours de l’histoire de l’humanité, les plantes bio-indicatrices est l’utilisation des observations du couvert végétal pour établir un auto diagnostique des caractéristiques et du fonctionnement du sol qui nous intéresse. Cette observation simple dans sa mise en oeuvre, est d’autant plus intéressante qu’elle s’applique autant à un potager d’un particulier que pour une mise en culture agricole.

1 / Le principe

biodiversite-sol

Les plantes bio-indicatrices c’est d’abord un énorme réservoir de graines de différentes variétés dans le sol. Ces graines ne germent pas tant que des conditions spécifiques à leurs caractéristiques ne sont pas réunies. Elles sont dites « en dormance ».

Selon l’état du sol, certaines variétés vont sortir de cette dormance pour germer… C’est ce que l’on appelle « la levée de dormance ».

A noter que d’une année sur l’autre, selon notamment :

  • les conditions climatiques
  • le travail du sol
  • les fumures apportées

La flore spontanée peut être radicalement différente… Traduction que nous n’avons pas à faire au même sol du moins sur un plan agronomique.

vie-du-sol

Cette flore est constituée de différentes espèces que l’on qualifiera de plantes bio-indicatrices, leur besoins spécifiques ayant été préalablement définis, elles permettront de donner des indications sur le sol :

  • coupe-geologiquesa structure (compact, aéré…)
  • sa texture (granulométrie des particules réparties en trois catégories : argile, limon et sable)
  • son pH
  • les pratiques humaines présentes ou passées (ex : sol labouré, piétiné etc…)
  • l’activité des micro-organismes (bactéries, champignons), qui rendent assimilables les éléments du sol par les plantes

Ce que l’on doit retenir :

Les plantes bio-indicatrices sont un outil de diagnostique donnant l’état de fonctionnement d’un sol à un moment donné. A noter que ces observations peuvent traduire tout autant par une perturbation, qu’un équilibre. La recherche d’un dysfonctionnement n’est pas une finalité en soit.

À ce jour environ 150 plantes bio indicatrices ont été étudiées sérieusement.
Il y existe trois types de plantes :
  • Celles qui indiquent un excès
  • Celles qui indiquent une carence
  • Celles qui servent d’indicateur de la vie microbienne du sol

Pour être considéré comme indicatrice, une plante doit être en nombre suffisant (5 à 10 pieds par mètre carré), elle doit être dominante par rapport aux autres espèces présentes.

2 / Méthode de mise en oeuvre

Quelques règles à retenir :
•  Les variétés présentes de façon éparses, ne doivent pas pris en compte
•  Le diagnostique sera d’autant plus juste qu’il sera confirmé par plusieurs espèces indiquant les mêmes caractéristiques.

Quand : 
•  En sortie d’hivers ou au printemps, avant la tonte du couvert végétal, avant le cycle végétatif de la culture.
•  Avant récolte, pour identifier les blocages ou carences qui ont pu s’installer durant le cycle végétatif

1 / Définir si besoin des zones homogènes de couvert végétal sur votre parcelle à observer

2 / Attribuer un coefficient d’abondance à chaque espèce observée

  • 4 = occupe 75 à 100% de la surface du sol
  • 3 = occupe 50 à 75% de la surface du sol
  • 2 = occupe 25 à 50% de la surface du sol
  • 1 = occupe   0 à 25 % de la surface du sol

3/ Remplir le tableau de comptage :

Lien pour imprimer le tableau

4/ Établir le diagnostic à l’aide des résultats obtenus avec le tableau

5/ Agir!!! … s’il y a besoin (voir mon article du blog  » Les engrais verts« )

engrais verts-vigne-phacelie 3

3 / interpréter les résultats obtenus

1 / les sols acides

Ce sont des sols dits pauvres, peu fertiles. La vie microbienne est souvent faible, du fait de cette carence en bases, qui constituent une monnaie d’échange pour les microbes du sol.
Une plante bio-indicatrice des sols acides est la Grande oseille (nom scientifique : Rumex acetosa)

Les corrections à apporter :

⇒   On peut implanter un couvert constitué de plantes peu gourmandes, à développement modeste, avec une bonne proportion de légumineuses : trèfle blanc nain, moha (sur terrains secs), seigle, vesce, sarrasin…

⇒    les plantes spontanées avant qu’elles ne montent en graines peut constituer une solution.

⇒   Attention ! Si des pluriannuelles, comme le Rumex, apparaissent, lutter contre elles dès le départ.

2 / les sols tassés (compactés)

Dans un sol tassé, l’air (donc l’oxygène) ne peut plus circuler, l’activité bactérienne aérobie diminue.
Une plante bio-indicatrice d’un sol tassé est le Grand Plantain (nom scientifique : Plantago major) :

Les corrections à apporter :

⇒ Pour éviter la battance des sols limoneux, éviter les préparations de sol affinant trop la terre. La meilleure solution est de supprimer les labours, très déstructurants pour le sol.

⇒ On peut relancer la vie microbienne par un décompactage léger avec un outil de type « actisol » à 15 – 20 cm de profondeur, jamais plus profond.

⇒ Un couvert végétal incluant des céréales va favoriser la structuration du sol et une meilleure circulation de l’air. Ex : un mélange orge + triticale qui va apporter beaucoup de lignine et booster la vie microbienne.

3 / les sols pauvres en argile et Matière Organique (lessivage)

La capacité de rétention du sol correspond à sa capacité à stocker les éléments fertilisants et l’eau. Elle est proportionnelle à la quantité et la qualité des argiles, des limons et de l’humus. S’il manque un de ces éléments, il ne peut pas y avoir de fixation dans le sol par absence de complexe argilo-humique (CAH). C’est le cas particulièrement quand la vie microbienne aérobie est faible ou absente.

Une plante bio-indicatrice d’un sol pauvre en argile et en matière organique est la Spergule des champs (nom scientifique : Spergula arvensis) :

Les corrections à apporter :

⇒ On peut renforcer le Complexe Argilo-Humique (CAH) en apportant de bons composts équilibrés en C/N en quantité modérée (3 – 5 t/ha/an). (Le CAH correspond, pour faire simple, à la capacité d’un sol à retenir les éléments nutritifs du sol).

⇒ Si le sol est compacté, on peut relancer la vie microbienne par un décompactage léger avec un outil type « actisol » à 15 – 20 cm de profondeur, jamais plus profond.

⇒ Le ray-grass, en couvert végétal, permet de recréer, grâce à son réseau racinaire, un « pseudo-CAH » dans les sols pauvres en argiles ou déstructurés.

3 / les sols asphyxiés (hydromorphie)

L’apport excessif de matière organique animale (ex : compost de fumier de volaille), associé à l’hydromorphisme provoque une pollution aux nitrites et une véritable asphyxie du sol.
Une plante bio-indicatrice d’un sol asphyxié est le Rumex à feuille obtuses (nom scientifique : Rumex obtusifolius) :

Les corrections à apporter :

⇒ Travailler le sol avec des disques et des griffes pour l’aérer.

⇒ Un couvert végétal riche en légumineuses apportera de l’azote rapidement assimilable par les bactéries qui dégradent la M.O.

4 / Liste des principales plantes bio-indicatrices :

Ail des vignes (Allium vineale)

  • Vignes et Vergers
  • Tassement et compactage des sols limoneux provoquant des anaérobioses, carence en potassium bloqué, fort contraste hydrique, érosion

Amarante blanche (Amarantus albus)

  • Champs et cultures irrigués, amendés avec des engrais solubles
  • Salinisation des sols par utilisation de produits chimiques solubles, ou excès d’irrigation en période chaude, contraste hydrique et forte chaleur estivale

Amarante réfléchie (Amarantus retroflexus)

  • Vignes et vergers dont le bois de taille est broyé; cultures amendées ou fumées
  • Excès de N et K apport trop important d’engrais ou de MO. En réalité les éléments N et K sont mobilisé au printemps par les bactéries pour décomposer les bois de taille, sont restitués en automne

Arum d’Italie (Arum italicum Mill)

  • Vignes, vergers avec broyage des bois de taille
  • Évolution des sols riches en bases vers la forêt par excès de Mo d’origine végétale, carence en MO d’origine animale

Asperge à feuilles aiguës (Asparagus acutifolius)

  • Vignes et vergers installés depuis longtemps sur une même parcelle
  • Évolution vers la forêt par excès de Mo d’origine végétale, carence en MO d’origine animale

Blette maritime (Beta vulgaris subsp.)

  • Culture intensive, vigne, verger
  • Salinisation des sols par utilisation de produits chimiques solubles, ou excès d’irrigation en période chaude

Bourse à pasteur (Capsella bursa-pastoris)

  • Prairies, Cultures, vignes, vergers
  • Variations hydriques importantes sur terrains limoneux ou sableux, sols compactés et pH élevé, blocage de P et K sur les sols riches en bases et compactés

Brome mou (Bromus hordeaceus)

  • Champs cultivés et fumés, vigne et verger
  • Engorgement en eau et en MO d’origine animale, asphyxie de la vie microbienne, excès de N et K par des apports d’engrais solubles, fumiers non compostés

Brome stérile (Bromus sterilis)

  • Terrains limoneux ou sableux vigne verger
  • Excès de MO d’origine végétale, compactage des sols gorgés d’eau, pauvreté en argile des sols limoneux donnant des terrains battants, fort contraste hydrique

Camomille matricaire (Matricaria chamomilla)

  • Cultures vignes et verger
  • Tassement et compactage, pH élevé et excès de MO ou d’azote minéral provoquant des anaérobioses ; saturation du CAH des sols riches en bases et en azote d’origine chimique

Carotte sauvage (Daucus carota)

  • Culture, vigne, verger
  • Richesse du sol en bases; compactage des sols limoneux; forts contrastes hydriques: plante thermophile

Chardon à capitules grêles (Carduus tenuiflorus)

  • Cultures vignes et vergers
  • Anaérobiose par compactage et pH élevé avec blocage du phosphore; sécheresse et température estivale élevées

Chardon commun (Cirsium arvense)

  • Prairies d’élevage amendées, cultures, vignes et vergers
  • Saturation du CAH par excès de MO, d’engrais azotés ou d’épandage de fumiers non compostés: blocage de P; Saturation naturelle du CAH par un pH trop élevé

Chénopode blanc (Chenopodium album)

  • Cultures amendées et fumées, vigne, vergers
  • Excès d’épandage de MO animale non ou mal compostée; travail des sols par temps trop sec, contraste hydrique sévère sur sols nitratés: Plante nitrophile

Chiendent pied-de-poule (Cynodon dactylon)

  • Cultures intensives, vignes verges
  • Perte d’humus déstructuration des argiles par les intrants chimiques; compactage des sols en zone méditerranéenne ; fort contraste hydrique: plante thermophile

Coquelicot (Papaver rhoeas)

  • Cultures vignes et verger
  • Brusque remontée de pH, quel qu’en soit le niveau initial (acide alcalin) ; contraste hydrique ; humidité hivernale et sécheresse estivale

Digitaire distique (Digitaria sanguinalis)

  • Cultures vignes et verger
  • Richesses des sols en potasse et en azote; engorgement en eau; tassement et compactage provoquant des hydromorphismes et des anaérobioses; excès d’irrigation

Diplotaxis à feuilles ténues (Diplotaxis tenuifolia)

  • Culture, vigne, verger du sud de la France
  • Richesse des sols en bases et en azote ; blocages par un pH élevé; compactages des sols limoneux ; saturation du CAH
Épilobe à 4 angles (Epilobium tetragonum)
  • Cultures vignes et vergers
  • Engorgement en eau et en MO d’origine végétale des sols nitraté provoquant des hydromorphismes

Épilobe hirsute (Epilobium hirsutum)

  • Cultures vignes et vergers
  • Engorgement en eau et en MO provoquant des hydromorphismes

Érodium bec de grue (Erodium cicutarium)

  • Cultures, vignes, vergers
  • Compactage des limons ; désaturation du CAH ; baisse de l’activité biologique donc de la fertilité des sols

Euphorbe réveille matin (Euphorbia helioscopia)

  • Cultures vignes et vergers maraîchage
  • Traumatismes des sols brûlés par le soleil ou intoxiqués par des polluants chimiques; érosion des sols laissés nus en été ou en hiver: Plante caractéristique des cultures maraîchère et des plantations

Fausse épervière (Picris hieracioides L)

  • Cultures vignes et verger
  • Compactage des sols riches en bases, à pH élevés, provoquant des anaérobioses ; forts contrastes hydriques ; érosion

Fausse rouquette (Erucastrum nasturtiifolium)

  • Culture , vigne, verger
  • Richesse des sols en bases et en azote disponible ou non pour les cultures; blocages par un pH élevé; compactage des sols

Folle avoine (Avena fatua L)

  • Cultures amendées et fumées, vigne, vergers
  • Excès de N et K dans des sols à pH élevés.

Fumeterre officinale (Fumaria officinalis L)

  • Cultures vignes et vergers maraîchage
  • Engorgement en MO et richesse en bases

Garance voyageuse  (Rubia peregrina L)

  • Cultures vignes et vergers
  • Engorgement des sols riches en bases, en M.O d’origine végétale ; carence en MO d’origine animale ; évolution vers la forêt

Géranium à feuilles rondes (Geranium rotundifolium L)

  • Cultures vignes et vergers excédentaires en azote
  • Excès d’azote chimique ; excès de MO d’origine végétale en AB

Géranium colombin (Geranium columbinum L.)

  • Cultures vignes et vergers excédentaires en azote
  • Excès d’azote chimique ; excès de MO d’origine végétale en AB

Géranium découpé (Geranium dissectum L.)

  • Cultures vignes et vergers
  • Excès d’azote chimique ; excès de MO d’origine végétale en AB

Géranium herbe à Robert (Geranium robertianum L.)

  • Vignes et vergers
  • Richesse en MO d’origine végétale ; évolution vers la forêt ; sol frais et riche

Géranium mou (Geranium molle L.)

  • Cultures vignes et vergers
  • Excès d’azote chimique ; excès de MO d’origine végétale en AB
 

Gnaphale des marais

  • Cultures vignes et vergers
  • Engorgement des sols en eau et en Mo provoquant des hydromorphismes avec formation de gley et des anaérobioses complètes par asphyxie de la vie microbienne
 

Grand plantain

  • Cultures vignes et verger sols tassés, lieux de passage des machines
  • Tassements et compactages provoquant l’anaérobiose des sols
 

Grande bardane

  • Cultures, vignes, vergers
  • Engorgement du sol en MO d’origine végétale bloquée et non disponible, évolution vers la forêt, tassement et compactage des sols par le bétail
 

Grande marguerite

  • Cultures vignes et verger
  • Carence en MO d’origine animale, richesse en MO d’origine végétale sur les sols contenant des bases
 

Grande prêle

  • Cultures intensives, vignes et prairies d’élevages humides
  • Instabilité des sols très argileux et très humides; présence d’une nappe d’eau

Gesse hirsute

  • Cultures vignes et verger
  • Richesse en bases des sols pH élevé provoquant des blocages du phosphore ; compactage provoquant des anaérobioses
 

Gesse sans feuille

  • Cultures vignes et verger
  • Richesse en bases des sols pH élevé provoquant des blocages du phosphore ; compactage provoquant des anaérobioses
 

Herbe aux chantres

  • Cultures vignes et vergers
  • pH élevé ; blocage des oligo élément, de P et de la MO ; tassement, compactage ; engorgement en MO des sols basiques provoquant des anaérobioses
 

La soude

  • Cultures vignes et vergers
  • Salinisation des sols par les engrais chimiques et les excès d’irrigation en période chaude

La vigne Blanche

  • Vignes et vergers anciens en cultures depuis de nombreuses années
  • Excès de MO d’origine végétale: évolution vers la forêt
 

Laiteron des champs

  • Cultures vignes et vergers
  • Excès de K ; engorgements du sol en eau, en MO, en azote chimique provoquant des hydromorphismes et des anaérobioses
 

Laiteron maraîcher

  • Cultures vignes et vergers, maraîchage
  • Excès de N et de K ; forte fertilisation minérale et irrigation excessive
 

Laiteron rude

  • Cultures vignes et vergers, maraîchage
  • Excès de N et de K ; forte fertilisation minérale et irrigation excessive
 

Lamier amplexicaule

  • Culture intensive, vigne, verger nitraté, maraîchage sur fumés
  • Excès d’azote et de MO dans les sols riches en bases
 

Lamier pourpre

  • Culture, vigne, verger , maraîchage
  • Engorgement des sols en azote, provenant principalement de la pollution des pluies par les gaz industriels et automobiles. Cet azote est généralement sous des formes non disponibles et non assimilables par les plantes
 

Lampourde à gros fruit

  • Cultures vignes et vergers du sud de la France
  • Excès d’azote, tassement des sols provoquant des hydromorphismes et des anaérobioses ; début de salinisation par excès d’irrigation ; pollution par les eaux d’inondation des fleuves et des rivières
 

Lampourde épineuse

  • Cultures vignes et vergers du sud de la France
  • Présence de polluants d’origines agricole ou urbaine ; pollution par les eaux d’inondation des fleuves et des rivières ; début de salinisation par excès d’irrigation, remontées de sels dans les sols compactés ; excès d’azote, tassement des sols provoquant des hydromorphismes et des anaérobioses
 

L’aristoloche

  • Cultures sur sols profonds et humides, vignes, vergers
  • Engorgement des sols profonds, en MO, en azote et en eau
 

Lierre

  • Vignes et vergers en cultures depuis longtemps en zone méditerranéenne
  • Excès de MO d’origine végétale: évolution vers la forêt
 

Liseron des champs

  • Terrains cultivés et jardin
  • Saturation du CAH en azote organique ou en azote de synthèse excès de MO ou de nitrate d’ammonium
 

Liseron des haies

  • Champs cultures intensives, vignes et vergers
  • Engorgement en MO d’origine animale sur sols frais et humides provoquant des anaérobioses complètes et la présence de nitrites et de nitrates; engorgement des sols en MO ou en nitrate d’ammonium produisant les mêmes effets: espèces nitrophiles
 

Luzerne

  • Cultures vignes et verger
  • Richesse en bases des sols dans lequel le phosphore est généralement bloqué ; compactage important des sols limoneux : la luzerne est une très grande fixatrice d’azote de l’air (600 à 800 Kg par ha et par an), et une excellente plante pour décompacter les sols
 

Mauve sylvestre

  • Cultures vignes et verger
  • Richesse des sols en bases ; engorgement des sols en MO, en azote et en potasse provoquant des anaérobioses
 

Menthe à feuilles rondes

  • Cultures vignes et verger ; fossés humides
  • Engorgement des sols riches en bases, en eau et en MO, provoquant des hydromorphismes avec formation de gley:
 

Menthe des champs

  • Cultures vignes et verger ; fossés humides
  • Engorgement des sols riches en bases, en eau et en MO, provoquant des hydromorphismes avec formation de gley: les graines peuvent lever après des pommes de terre
 

Menthe pouliot

  • Cultures vignes et verger
  • Engorgement des sols en eau l’hiver, et fort assèchement l’été, provoquant des hydromorphismes avec formation de gley. La menthe pouliot indique une zone à nappe d’eau à niveau variable ou fort contraste hydrique
 

Mercuriale annuelle

  • Cultures intensives à fort apport de fertilisants
  • Érosion intense des sols par manque de couverture végétale, hiver comme été provoquant le lessivage de l’azote et de la potasse
 

Morelle noire

  • Cultures vignes et vergers à forte fertilisation en N et K, maraîchage
  • Engorgement du sol en MO ; excès de N et de K ; N et K mobilisés au printemps, par les bactéries du sol, pour la décomposition des MO végétales sont libérés à l’automne. Risque de salinisation par excès d’irrigation et/ou de fertilisants minéraux
 

Mouron blanc

  • Cultures vignes et vergers, maraîchage
  • Sol riche en MO d’origine végétale, avec une bonne vie microbienne, et aussi une bonne minéralisation, permet une réorganisation de l’azote
 

Mouron bleu

  • Cultures, vignes, vergers
  • Richesse en base et en azote, indication d’un pH supérieur à 7
 

Mouron rouge

  • Terrains légers, bien ressuyés et remués
  • Indicateur de pH acide inférieur à 6
 

Moutard des champs

  • Cultures vignes et vergers
  • Excès d’azote, richesse du sol en bases, blocage des fertilisants et de la MO d’origine végétale conduisant à des anaérobioses. Bon acidifiant et excellent engrais vert sur des sols à pH élevé. Ne pas utiliser sur les sols un peu lourds à pH acide catastrophe pour la structure du sol
 

Muscari à toupet

  • Cultures vignes et verger
  • Compactage des sols riches en bases, à pH souvent élevé ; carence réelle ou induite de la potasse, bloquée par manque de vie microbienne aérobie
 

Muscari négligé

  • Cultures vignes et verger
  • Compactage des sols riches plus ou moins riche en bases ; carence réelle ou induite de la potasse, bloquée par manque de vie microbienne aérobie
 

Ortie brûlante

  • Cultures maraîchage
  • Excès de nitrates ou de nitrites, MO d’origine animale, fiente de volailles et guano particulièrement
 

Oxalis pied-de-chèvre

  • Cultures vignes et verger; maraîchage
  • Érosion intense et lessivage de surface des sols laissés à nu l’hiver et l’été. Fragilité des sols pouvant, par manque de protection, évoluer vers des destructions plus graves : La couverture du sol par l’oxalis est très bénéfique pour le terrain et pour la vie microbienne aérobie

Oxalis raide

  • Cultures vignes et verger; maraîchage de la zone méditerranéenne
  • Érosion intense et lessivage de surface des sols laissés à nu l’hiver et l’été. Fragilité des sols pouvant, par manque de protection, évoluer vers des destructions plus graves : La couverture du sol par l’oxalis est très bénéfique pour le terrain et pour la vie microbienne aérobie

Pensée sauvage

  • Cultures vignes et vergers
  • Acidité des sols ; sécheresse et fort contraste hydrique ; lessivage et érosion des sols laissés nus en été ou brusquement exposés au soleil violent après la moisson notamment
 

Petite oseille

  • Cultures vignes et vergers
  • Perte d’humus déstructuration du CAH par les intrants chimiques provoquant une perte de cohésion des sols réduits en poussière
 

Picride fausse vipérine

  • Cultures vignes et verger
  • Richesse en base et engorgement en MO ; compactage des sols ; excès d’amendement calcaire
 

Pissenlit

  • Prairies naturelles Cultures vignes et verger
  • Engorgement en matière organique animale (fumiers). Blocage de la matière organique par le froid. Compactage des sols riches en calcaire et en matière organique. Bon indicateur de prairie riche tant que le pissenlit n’est pas dominant, mais révélateur d’aggravation des engorgements et des compactages du sol lorsque la présence du pissenlit explose.
 

Plantin lancéolé

  • Cultures vignes et verger bien équilibré
  • Équilibre en eau et en MO, bonne activité microbienne aérobie.

Potentille ansérine

  • Cultures vignes et verger
  • Engorgement des sols en eau et en MO provoquant des hydromorphismes avec formation de gley et des anaérobioses par asphyxie de la vie microbienne

Potentille rampante

  • Cultures vignes et verger maraîchage
  • Engorgement des sols en eau et en MO provoquant des hydromorphismes avec formation de gley et piétinement des sols conduisant à des anaérobioses

Pourpier

  • Cultures vignes et verger maraîchage
  • Excès de nitrates et de nitrites dans des sols laissés à nu et non protégés ; tassement et compactage par piétinement ; érosion des sols en été

Prêle des champs

  • Cultures céréalières intensives, vignes et vergers
  • Présence d’une nappe d’eau à plus ou moins grande profondeur

Prêle rameuse

  • Vignes sur limons et sables humides en hiver et très sec en été, champs cultivés
  • Hydromorphisme et anaérobioses des sols ayant subi de longues années de cultures chimiques intensives; fort contraste hydrique ; Présence d’une nappe d’eau à plus ou moins grande profondeur

Pulicaire dysentérique

  • Cultures vignes et verger
  • Engorgement naturel en eau provoquant des hydromorphismes avec formation de gley et des anaérobioses par asphyxie de la vie microbienne

Raisin d’Amérique

  • Cultures vignes et verger
  • Richesse en MO d’origine végétale ; évolution vers la forêt ; carence en MO d’origine animale

Rapistre rugueux

  • Cultures intensives vigne verger
  • Compactage des sols riches en bases et en nitrates provoquant des anaérobioses avec blocage de P et de K ; fort contraste hydrique et microclimat chaud

Ravenelle

  • Cultures vignes et verger maraîchage
  • Compactage des sols riches en bases provoquant des anaérobioses avec blocage de P et de K ; excès d’amendements calcaires ; fort contraste hydrique

Ray-grass méditerranéen

  • Cultures vignes et verger
  • Excès d’azote sur des sols riches en bases ; saturation du CAH

Ray-grass d’Italie

  • Cultures vignes et verger
  • Excès de N et de K pas forcément disponible pour les cultures, car ils sont souvent bloqués. Création d’un pseudo complexe argilo-humique

Renoncule des champs

  • Cultures vignes et verger peu amendés
  • Richesse des sols en bases et pH élevés : indique un terrain bien vivant ayant reçu peu de produits chimiques

Renoncule des marais

  • Cultures vignes et verger en zone méditerranéenne
  • Engorgement en eau et compactage du sol provoquant des hydromorphismes avec formation de gley et des anaérobioses par asphyxie de la vie microbienne : excès d’irrigation en zone méditerranéenne

Renoncule rampante

  • Cultures vignes et verger maraîchage
  • Engorgement en eau et en MO provoquant des hydromorphismes avec formation de gley ; tassement des sols humides par des machines trop lourdes ; compactages des sols par piétinement

Renoncule sarde

  • Cultures surtout maïs vignes et verger
  • Destruction du CAH et des argiles par des engrais chimiques ; compactage des sols par les machines trop lourdes ; engorgement des sols en eau provoquant des hydromorphismes avec formation de gley et des anaérobioses complètes : sol contenant des nitrites

Renouée persicaire

  • Cultures vignes et verger
  • Engorgement en eau et en MO provoquant des hydromorphismes avec formation de gley et des anaérobioses par asphyxie de la vie microbienne: labour ou pratique culturale par temps trop humide

Renouée poivre d’eau

  • Cultures vignes et verger
  • Engorgement en eau et en MO provoquant des hydromorphismes avec formation de gley et des anaérobioses par asphyxie de la vie microbienne: labour ou pratique culturale par temps trop humide

Ronce à feuilles d’orme

  • Cultures vignes et vergers
  • Excès de MO d’origine végétale : évolution vers la forêt ; carence en MO d’origine animale

Rumex à feuilles obtuses

  • Cultures vignes et vergers
  • Engorgement en eau et en MO d’origine animale en excès ou mal compostée provoquant des hydromorphismes et des anaérobioses totales, blocage des oligoéléments et du phosphore, production de nitrite, il faut éviter, il faut relancer la vie microbienne, si on ne veut pas que cette situation soit irréversible (plante rare en début du siècle) : Engorgement dû aux fumiers non compostés

Rumex crépu

  • Cultures vignes et vergers
  • Engorgement en eau et en MO provoquant des hydromorphismes et des anaérobioses totales, blocage des oligoéléments et du phosphore, il faut éviter tout apport supplémentaire en MO, il faut relancer la vie microbienne, si on ne veut pas que cette situation soit irréversible

Rumex violon

  • Cultures vignes et vergers
  • Asphyxie du sol par perte de porosité en raison des tassements et des compactages

Séneçon commun

  • Cultures vignes et vergers
  • Excès d’azote ou de MO dans les sols riches en bases ; érosion d’hiver et d’été par manque de couverture de sol

Sétaire verte

  • Cultures, vigne, vergers, maraîchage
  • Engorgement des sols en MO ; excès d’azote et de potasse ; en zone méditerranéenne excès d’irrigation

Sisymbre vélaret

  • Cultures vignes et vergers
  • Excès d’azote ; richesse du sol en bases, pH élevé ; blocage des fertilisants et de la MO d’origine végétale ; compactage pour des raisons naturelles ou du fait des pratiques agricoles conduisant anaérobioses

Souchet

  • Culture, vigne, verger de la zone méditerranéenne
  • Engorgement en eau par des irrigations trop importantes sur des sols nitratés, provoquant des homéomorphismes avec formation de gley; risques de salinisation par évaporation des eaux d’irrigation et des engrais solubles

Spargoute rouge

  • Cultures vignes et vergers,
  • Absence d’humus et d’argile ; anaérobiose par compactage des sables et de limons, par non porosité des roches (granit). Pousse sur des sols naturellement stériles ou sur des sols dans lesquels la vie a été détruite. Elle annonce le redémarrage de la vie microbienne aérobie

Spergule des champs

  • Cultures vignes et vergers, maraîchage
  • Érosion par manque de couverture des sols fragiles et facilement lessivables, désaturation des arènes granitiques

Trèfle blanc

  • Cultures vignes et vergers,
  • Richesse du sol en bases et en MO; très fort contraste hydrique

Trèfle des champs

  • Cultures vignes et vergers,
  • Richesse en bases des sols sableux ou limoneux ; compactage des sols provoquant des anaérobioses et des blocages de P ; fort contraste hydrique ; plante thermophile

Trèfle pied-de-lièvre

  • Cultures vignes et vergers, maraîchage
  • Absence naturelle d’humus et d’argile dans les sables dunaires et les arènes granitiques ; lessivage des éléments fertilisants et érosion des sols cultivés par défaut de couverture ; perte d’humus, déstructuration du CAH par les intrants chimiques provoquant un manque de cohésion des sols réduits en poussière

Trèfle violet

  • Cultures vignes et vergers,
  • Asphyxie des sols par engorgement en eau ou par excès de MO provoquant des hydromorphismes avec formation de gley et des anaérobioses. Attention en engrais vert sur des sols un peu lourds du fait de leur caractère acidifiant entraîne une déstructuration des sols; peut faire lever le rumex à feuilles obtues

Trigonelle cornue

  • Cultures vignes et vergers,
  • Richesse des sols en bases, en P bloqué ; sécheresse estivale ; fort contraste hydrique ; compactage des sols

Trigonelle de Montpellier

  • Cultures vignes et vergers,
  • Richesse des sols en bases, en P bloqué ; sécheresse estivale ; fort contraste hydrique ; compactage des sols : plante thermophile

Tussilage

  • Cultures vignes et vergers,
  • Absence de couche arable sur des sols riches en bases à cause des labours trop profonds qui remettent en surface la roche-mère. Terrain instable

Vergerette du canada

  • Champs cultivés sur sables et limons, vignes , vergers, maraîchage
  • Excès d’azote; compactage d’origine naturelle ou agricole provoquant des anaérobioses

Véronique à feuilles de lierre

  • Cultures vignes et vergers maraîchage
  • Excès de MO d’origine végétale provoquant l’évolution vers la forêt ; excès d’azote sur sol humide ou sur sol en anaérobiose par tassement ou compactage

Véronique cymbalaire

  • Cultures vignes et vergers
  • Richesse des sols en bases, en azote et en MO ; compactage provoquant un début d’anaérobiose : Des apports supplémentaires feront germer les chardons et les rumex

Véronique de perse

  • Cultures vignes et vergers maraîchage
  • Richesse des sols en bases, en azote et en MO ; compactage provoquant un début d’anaérobiose : plante nitrophile : Des apports supplémentaires feront germer les chardons et les rumex

Véronique petit chêne

  • Cultures vignes et vergers depuis longtemps
  • Excès de MO d’origine végétale conduisant à une évolution vers la forêt

Verveine officinale

  • Cultures vignes et vergers,
  • Tassement des sols riches en bases et en MO et compactage des limons dans les cultures provoquant des anaérobioses

Vesce commune

  • Cultures vignes et vergers
  • Richesse du sol en bases ; compactage du sol provoquant des anaérobioses avec blocage du phosphore et du potassium

Vesce hirsute

  • Cultures vignes et vergers
  • Richesse du sol en bases ; compactage du sol provoquant des anaérobioses avec blocage du phosphore et du potassium

Vesce jarosse

  • Cultures vignes et vergers
  • Richesse du sol en bases ; compactage du sol provoquant des anaérobioses avec blocage du phosphore et du potassium

Violette odorante

  • Cultures vignes et vergers
  • Richesse du sol en bases ; excès de MO d’origine végétale provoquant une évolution vers la forêt
Vulpin des prés
  • Prairie humide bords des chemins
  • Engorgement du sol en eau ou en MO, asphyxie de la vie microbienne. L’excès de MO animale peut être dû au surpâturage ou épandages de mauvaise qualité

Abréviations du tableau :

  • N : azote
  • P : phosphore
  • K : potassium
  • MO : Matière Organique
  • CAH : Complexe Argilo-Humique

Sources – Pour en savoir plus :

« L’encyclopédie des plantes Bio-indicatrices alimentaires et médicinales » –  Guide de diagnostic des sols volumes1 volume 2 volume 3 – Gérard DUCERF – Editions PROMONATURE  Beauloup 71110 BRIANT – www.promonature.com

« Fascicule des conditions de levée de dormance des plantes Bio-indicatrices » -Nouvelle formule – Gérard DUCERF –  Editions PROMONATURE Beauloup 71110 BRIANT – www.promonature.com

Ouvrages vendus et disponibles à Francoise@promonature.com ou sur le site www.promonature.com

12 Réponses à “Plantes Bio-Indicatrices…”
  1. J’ai consulté votre site parce que je suis à la base, jardiner et intéressé à la connaissance en bio dynamique.

    Votre site est excellent Bravo et Merci !

    Cordialement

    Erwin Egger

  2. Bonjour,
    nous avons un jardin partagé en région parisienne. S’y trouvent beaucoup de : rumex, pissenlits, lamiers pourpres, orties, liserons, mauves, chardons, véronique de perse, chiendent, chénopode, potentille ansérine. J’ai découvert la plupart des espèces sur votre site, notamment potentille, véronique et lamiers. Je vais pas vous demander un diagnostique, clairement il s’agit d’un excès d’azote et de MO. Nous sommes en sol calcaire, travaillé depuis 3 ans, avec de gros apports de fumier 2 fois par an minimum que la mairie nous donne. Sol très compacté par endroit, là où le rumex, le chiendent et le chardon poussent. Je me suis lourdement documenté sur le maraîchage sol vivant, le jardin naturel, ce genre de choses. J’ai donc arrêté le travail du sol, ai épandu une bonne couche de paillis partout où je pouvais. Y a des zones remplies de vers de terre, où les mauvaises herbes poussent moins. Je me sers de compost comme lit de semence pour petites graines (méthode Dominique Soltner). Ma question : doit-on immédiatement arrêter tout nouvel apport de fumier ? Pas facile de convaincre les membres du jardin je pense qui ont l’impression que notre sol est dur, plein de cailloux, séchant, et donc par extension pauvre. Mais vu les bioindicateurs il n’est pas pauvre du tout… Quelles plantes potagères à privilégier pour se débarrasser de cet excès d’azote et qui survivraient en sol compacté ? Je pensais aux choux et autres crucifères. Est-ce que ça marcherait aussi avec courges et concombres ? Quid des engrais verts, qu’est-ce qui fait bien pompe à azote ? Sur une parcelle j’ai mis l’engrais vert hivernal de base : seigle, vesce, fèverole. Dans les zones trop riches à azote, pensez-vous que des trucs comme le colza ou le sarrasin iraient ? J’ai un peu de tout. Je précise que les mauvaises herbes ne sont pas uniformes. Si on laisse un terrain à nu, c’est surtout le chiendent qui gagne j’ai l’impression. Sur nos merlons où la mairie avait rajouté de la terre, c’est plutôt les chénopodes qui recouvrent entièrement le lieu. Des zones qui n’ont jamais été cultivées voient plutôt les ronces prendrent le dessus, et celles de jardin d’agrément (juste des plantes ornementales) voient surtout les rumex et les chardons… Bref c’est très hétérogène j’ai l’impression. Vais-je dans la bonne direction avec mon paillage permanent pour créer de l’humus, et mes engrais vert pour pomper ces nitrates ? Merci d’avance.

    • Bonjour, il semble en effet que votre sol soit suffisamment pourvu (peut-être trop) en éléments nutritifs… J’aurais tendance à penser que lever le pied un certain temps sur les différents apports serait plutôt une bonne chose.

      Intuitivement j’aurais tendance à penser que le compactage de votre sol est lié à une teneur en argile élevée. C’est donc plus un problème de structure du sol et de son aération qui serait le problème => perturbation de l’activité vivante du sol. Un décompactage mécanique 25-35 cm (sans ensevelir la couche arable) serait la réponse la plus adaptée et la plus rapide dans sa mise en œuvre.

      Autre solution : une stratégie d’engrais verts (voir article de mon blog) dont les racines peuvent également réaliser ce travail de décompactage, mais dans le cas présent le travail mécanique reste selon moi la réponse la plus adaptée dans un premier temps.
      Théoriquement MO-Ca devraient se combiner en agréas favorisant une meilleure aération de votre sol et un ré-équilibrage de sa flore.

      Cordialement

      • Bonjour,
        le retournement du sol complet on a déjà fait sur pas mal de parcelles l’an dernier. Grelinette profonde en retournant les mottes et en les émiettant à fond, désherbage. Ça n’a pas du tout marché. L’une de ces parcelles notamment est la pire : très compacte, chiendents, chardons, rumex. Les parcelles qui vont bien globalement ce sont celles qui ont eu compost et paillage tout l’hiver et partie de l’automne ou du printemps. Oui j’ai un sol argilo-calcaire, mais je ne crois pas du tout en un décompactage mécanique. Déjà on ne peut pas, car pas d’électricité, ni d’outil à moteur. Et la grelinette, il suffit qu’il pleuve derrière et ça se recompacte de toute façon. Une zone est restée en labour « classique » car la membre qui s’en occupe est une tête de mule. Alors ça pousse (un peu) car le labour a minéralisé de l’azote, mais c’est hideux. Grosses mottes sèches, cailloux à la surface, liseron, chardon et ronces…

        Sinon au niveau de la pénibilité du désherbage, je dirais que la pire adventice c’est la renoncule. Avec ses racines puissances, sa végétation basse et sa capacité à drageonner, c’est un cauchemar. Chiendent et chardons s’arrachent bien en terre pas trop sèche, et rumex en temps humide on peut bien les arracher aussi. Mais la renoncule pour l’instant c’est mon cauchemar. Si vous en avez, oui ça fait des jolies fleurs jaunes, mais ça envahit tout, soyez sans pitié…

        • Bonjour Cub38,
          Avez-vous eu des résultats positifs depuis vos messages ? Je suis curieux de savoir si le paillage permanent vous a aidé. Je suis à peu près dans le même cas de figure que vous, les mêmes plates bio-indicatrices que ce que vous observez (orties, potentille rampante, renoncules, pissenlit, lamier pourpre…). C’est un terrain dans les marais, inondé chaque année, et les renoncules et surtout potentille rampante prennent le dessus sur de grosses parties. J’ai décidé de tenter de tout laisser sous paille pour la saison prochaine, car bien qu’en essayant de laisser les plantes bio-indicatrices faire leur action et réparer des déséquilibres, j’ai l’impression que le fait que le terrain soit inondé chaque année remet les compteurs à zéro et fait se relancer un cycle à chaque saison.
          Je pense aussi que le terrain a été traité au motoculteur depuis plus de 20 ans et que cela n’a fait qu’empirer les choses en profondeur (j’ai pu observer une semelle de labour sur au moins un endroit, je crains qu’elle soit présente partout…). Quand je suis arrivé, il n’y avait presque plus de vers de terre. Depuis que je ne fais qu’aérer à la grelinette sans retourner la terre, ils sont de retour.
          Merci de votre réponse si vous avez le temps 🙂

    • Bonjour, les engrais verts sont pour fixer l’azote or vous dites en avoir de trop… Apportez du carbone: feuilles mortes, copeaux et sciure… La paille est très bien… Et profitez-en, oui, cucurbitacées à fond, tomates etc!

  3. Merci beaucoup pour ce partage de connaissance

  4. Bonjour, les principales « mauvaises herbes » sont (dans l’ordre) :
    – liseron
    – orties
    – chardons
    – chiendent
    Il y avait beaucoup d’herbe à verrue, il y en a moins actuellement.

    Que faire pour revenir à un équilibre ?
    Merci.
    CA

  5. Bonjour,
    Quelle la signification de la présence de la Houlque laineuse ? sur toute la surface du jardin, après récolte estivale ?

    • D’après le fascicule( gérard Ducerf) mentionné plus haut, les conditions de levées des graines sont les suivantes:
      ++ d’eau
      ++ de Matière Organique
      ++ Fossilisation du sol
      — Air ( Asphixie du sol)
      – Faible Activité biologique
      + Présence de bases non solubles (biodisponible)
      + Présence de MO Carbonée
      + Présence de MO Azotée

  6. Bonjour,
    Je ne comprends pas l’utilisation de tableau de comptage : je vois bien qu’il faut renseigner le coefficient d’abondance mais ensuite, quoi mettre dans les autres cases du tableau ? Et aussi, que signifient les couleurs des cases ?
    Merci d’avance de votre aide.

  7. Bonjour Cub38 et Thibault
    Je suis un peu dans le même état que vous ….
    Jardin communal sans savoir ce qui avait été fait avant nous …
    Je pense que la potentille rampante avait été utilisée comme couvre- sol sur la partie herbeuse, pour contenir le chiendent mais maintenant, cette partie est revenue en herbe et la potentille a envahit 2 parcelles de jardin ! !
    J ai essayé de la garder et de planter par endroit .
    Il faut reconnaître qu elle a protégé les plantations de la grèle et des pluies battantes
    Les courgettes avec leurs grosses feuilles la domestiquent un peu mais ella envahit tous mes semis ! Maintenant , je l’ arrache et la coupe à la main …
    Elle est mélangée avec de la Benoîte qui semble être un bon indicateur d’ humus .
    Je ne sais pas si c ‘est une bonne idée de ka l’aider en paillis se décomposer ?
    Nous avions une parcelle pleine de chiendent qui semble amadoué depuis que nous ne mettons plus d engrais -fumier et que j ai planté des courges et courgettes au milieu. Les herbes ne les gênent pas …
    Nous avons aussi pratiqué les cartons en hiver …ça marche bien sur le chiendent ….
    Thibault, plantez des curcubitacées ,elles absorbent l’ eau …
    Bon jardin !

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